Argumentaire proposé par le Syndicat des Orthophonistes de Normandie - février 2012

Messages à faire passer  sur les lieux de campagne des candidats aux élections (présidentielle et législative) :

La profession est lasse :

de la manipulation des chiffres à la tribune du parlement,

du mépris envers nos représentants nationaux,

du mépris quand toute la profession est en colère,

des manœuvres en sous main auprès de diverses instances pour essayer de faire passer ce projet,

des déclarations de "dialogue permanent" quand il est clair qu’aucune négociation n’est envisagée,

Plus le temps passe et plus les orthophonistes sont en colère, outrés devant une telle situation. Les politiques doivent être convaincus que jamais la profession n’acceptera l’entrée dans le LMD dans ces conditions. Toutes les composantes de la profession exigent :

• que Xavier Bertrand laisse le processus universitaire aller à son terme selon la méthodologie qu’il a défini lui-même. Il a validé les référentiels métier et compétences,

• qu'il laisse le MESR s'occuper du référentiel formation et laisse les instances universitaires décider de l'organisation et du volume des études nécessaires pour acquérir correctement ces compétences.

Le projet présenté en octobre est inacceptable parce qu'il est un court-circuitage de cette méthode objective basée uniquement sur les compétences que les orthophonistes doivent acquérir avec leur diplôme.

Les objections suivantes ne tiennent pas.

Sur "l'environnement" (i.e. les autres paraméd) :

Pour chaque profession, la même méthodologie doit être la règle; la formation doit découler des besoins avérés par cette méthodologie.

Sur "le volume d'heures actuelles par rapport au volume d'un M2" :

Ne pas continuer de répondre sur les heures et les ECTS. Cette discussion concerne exclusivement l’ES. Il faut repositionner le débat sur les prérogatives et en particulier : c’est l’ES qui gère la maquette, les heures, les ECTS et non la santé. Répondre que le dossier technique est du ressort du MESR et revenir encore à LA METHODE qui seule déterminera le niveau des études nécessaires.

"les orthos actuellement formés ne seraient pas bien formés ?" :

si mais il faut remettre à plat toutes les études, et c'est justement le boulot en cours depuis 3 ans : la réingénierie avec des référentiels à respecter jusqu'au bout.

Autres points importants :

• NE PAS revenir sur les spécialités ; on n'en veut pas, c'est nuisible aux soins égaux pour tous les patients partout,

• NE PAS revenir sur les pertes de compétences (c'est le décret qui les définit, pas les études), on veut juste que la méthode de réingénierie soit appliquée.

On veut de l'OBJECTIVITE et le RESPECT des procédures, de l'HONNETETE aussi (cf. les réponses mensongères au parlement).

Il ne faut pas avoir peur de camper sur cette exigence de méthode, car c'est la seule objective.

Il ne faut pas avoir peur parce que nous sommes du côté de la raison, et que nous
sommes UNIS (plus d'un quart d'une profession dans la rue !) et nous le faisons savoir haut et fort.

Ce dossier des orthophonistes gênerait la campagne de Xavier Bertrand, de Nora Berra (candidate aux législatives à Lyon) et de l'UMP ? Il leur suffit de respecter les règles que nous respectons.

Bien avoir à l’esprit

• que niveau d’études ne change rien au fait que le diplôme reste un certificat de capacité en orthophonie.

• que niveau d’études est différent de décret de compétence.

• que niveau d’études est différent du niveau de reconnaissance du diplôme,

• que Le Master 1 n’existe plus depuis la suppression de la maîtrise dans le cadre de la réforme universitaire européénne LMD 3-5-8 ; le master 1 équivaut donc à reconnaître la formation des orthophonistes comme titulaire d’une Licence Bac+ 3. !!

Pour VOTRE info : le volume d’heures actuel n’entre pas en considération car la réingénierie est une remise à plat pour mettre la formation à jour en fonction des compétences et c'est tout. l’unité n’est pas l’heure mais le nombre d’ ECTS. La conversion de notre nombre actuel d’heures nous place à 270 ECTS ; + les enseignements nouveaux obligatoires : anglais, informatique, éducation thérapeutique. Nécessité de 300 ECTS. Le LMD impose 60 ECTS / an donc 5 années soit grade M2.