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18 décembre 2011

Réponse de la FOF à la réunion du 05/12/2011 avec le ministère de la Santé

Formation initiale...

Vous voudriez y voir plus clair?

Soyons honnêtes, le sujet n'est pas simple et surtout pas simpliste! C'est pourquoi nous avons tenu à garder à votre disposition les éléments qui ont jalonné ce projet. Dans le même temps, nous présentons nos valeurs et ce que nous défendons. Alors nous savons qu'il vous faudra consacrer un peu de temps à la lecture de ces textes mais cela en vaut vraiment la peine!

Petit rappel:

Le 28 octobre, le gouvernement avait rendu son arbitrage (page 1 / page 2) : la reconnaissance de notre formation initiale à deux niveaux

 ν Une formation généraliste en 4 ans (première année de Master)

 ν Une formation en Master 2 complémentaire et non obligatoire, pour un nombre limité d' "orthophonistes praticiens".

La FOF s’est opposé à ce projet qui va à l’encontre de la cohérence de notre métier, et n’a aucun fondement sur le plan de la clinique : le patient est un sujet qui ne saurait être fractionné en « modules » (langage, mémoire, concentration...).

La réponse de la FOF aux ministres

le communiqué de presse FOF ICI!

Quelques précisions sur les textes de loi

Le 5 Décembre 2011, sur invitation de la Direction Générale de l'Offre de Soins (DGOS), la FOF s’est rendue au ministère de la Santé pour y livrer les inquiétudes de ses adhérents et faire part de leurs préoccupations quant à l'avenir de la profession. Etaient également présents des représentants de la CGT, CFDT, FO et UNSA. Un membre de la FNO a lu une déclaration liminaire avant de quitter la salle. Les représentants de la FNEO avaient quant à eux, été reçus séparément le 28 novembre.

Les représentants du Ministère de la santé et du MESR ont affirmé que le projet ministériel prévoyait que le Master 1 (ou plutôt Licence +60 ECTS, car M1 ne signifie rien dans le processus de Bologne) serait le seul diplôme d'exercice de la profession d'orthophoniste, toujours nommé « certificat de capacité en orthophonie », et permettrait d’exercer toutes les compétences attribuées aujourd’hui aux orthophonistes. 

Ceci est plutôt rassurant ; cependant, se pose toujours le problème d’un contenu très condensé sur quatre années d'études pour dispenser l’ensemble des cours et TD nécessaires, conserver le nombre d’heures de stages et la rédaction du mémoire, tout en incluant les nouveaux enseignements qui deviennent obligatoires dans le cadre européen (anglais, informatique, introduction à la recherche) : certains domaines risqueraient d’être sacrifiés.

Quelle place y aurait-il alors pour l'articulation des enseignements fondamentaux avec les enseignements spécifiques à la profession,  mais aussi pour la mise en lien des repères théoriques avec l'expérience clinique construite au fil des stages ?

Quant au  contenu de l’année de Master 2 que pourraient suivre certains étudiants, le flou qui l’entoure nous laisse dans une grande incertitude.

Comment ne pas craindre la mise en place de spécialisations dans quelques domaines ? Et ce d’autant plus que les contenus de la formation en Master 1 seraient trop allégés.

Pour ce qui est de l’adossement aux protocoles de coopération prévus par l’article 51 de la loi HPST, il s’agirait d’une façon d’élargir notre champ de compétences ; ses contours seraient peu à peu redéfinis par le biais d’expérimentations locales validées par la Haute Autorité de Santé, sans que les organisations professionnelles ne soient consultées. Ce n’est pas de cette façon que nous pouvons envisager la cohérence de notre métier ni, plus largement, du système de soins. Ce dispositif remet en question la définition même de notre profession.

La FOF continue à revendiquer une formation satisfaisante pour tous les futurs orthophonistes afin que chacun puisse être correctement formé à l’ensemble de notre champ de compétences actuel, tel qu’il est défini dans les référentiels "activités" et "compétences" finalisés en décembre 2010 au ministère de la Santé.

La FOF demeure très méfiante quant à ces deux niveaux de formation proposés, qui présentent un risque d’éclatement de la profession : tous les étudiants  en orthophonie qui se destinent à exercer auprès de patients doivent avoir la même formation.

De plus, l’élargissement de notre champ de compétences par le biais des protocoles de coopération pourrait conduire à une érosion de la spécificité de notre métier : « agir sur et par le langage ».

Les travaux au sein du MESR en vue de la finalisation de la maquette de formation, prévue  pour cinq années d’études, sont actuellement suspendus alors que la rentrée universitaire 2012 approche à grands pas : la FOF s’inquiète de cette situation qui ne doit pas perdurer.

La FOF,  comme la CGT, a demandé lors de la réunion du 5 décembre aux représentants des Ministères une clarification écrite, puisque la proposition du 28 octobre n’aurait pas été lue et comprise de la même façon par ses différents destinataires : nous ne pouvons nous contenter d’engagements pris oralement lors d’une réunion.

La FOF appelle donc à la vigilance et à la mobilisation : seul un cursus de formation commun à tous les orthophonistes pourra prendre en compte la complexité de notre champ d'investigation et d'intervention, à savoir le langage, et le caractère professionnalisant de notre diplôme qui ne peut pas être compartimenté en champs de compétences distincts et hiérarchisés.

Le compte-rendu de réunion écrit par la DGOS (ministère de la santé)

Les compléments de la FOF à ce compte rendu

 

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