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Actions Orthophonie Master 2
25 janvier 2013

Merci à Gaëlle Pingault.

Bref. 

Ils étaient en colère. Déterminés. Motivés. Joyeux, aussi, par moment, de toute cette solidarité entre eux, de cette cohésion. Ils ignoraient, sans doute, que c’était possible. Que tout le monde soutienne tout le monde, et réciproquement, ça existe, un truc pareil ? Malgré les malgré ? Unis pour faire avancer leur profession ? 

C’est sans doute pour ça que ça a marché, l’union. Parce que c’était pour leur profession, au sens large., pas pour untel ou unetelle. Et il n’est plus à démontrer qu’ils l’aiment, leur boulot. 

Bref. 
Ils ont refusé les propositions du ministre d’alors. Et ils se sont unis. Pour lutter, informer, expliquer. Ne rien lâcher. Rester droits dans leurs bottes, dans les clous de ce qui était manifestement juste. Ne pas demander plus, trop, n’importe quoi. Mais ne pas accepter moins.

Ils ont investi les réseaux sociaux, la poste, les rues. Ils ont fait connaissance avec des collègues éloignés, ils ont laissé les liens se tisser. Ils se sont nourris de cette richesse. Ils ont échangé, parfois vivement. Ils n’ont pas été d’accord sur tout, loin s’en faut. Mais ils n’ont pas laissé les différences de point de vue les diviser. Ils n’ont jamais perdu de vue le but ultime. Ils sont passés par des phases de mobilisation intensive, par des phases d’attente où il ne se passait rien. Par des moments où ils y croyaient dur comme fer, portés par l’enthousiasme collectif, et des moments où ils se disaient qu’ils n’y arriveraient jamais. Ils ont changé de ministres. Ils sont partis en vacances. Ou pas. 

Ils ont vécu, pendant plus d’un an, avec « ça » dans leur vie. Entre le quotidien, ses joies et ses peines ; le boulot, ses émerveillements et ses lourdeurs : il y avait toujours « ça », jamais bien loin. Ce qui-vive. Cette attente. Cet espoir.

Voir la formation initiale, celle qui mène à leur boulot, reconnue au grade master. Offrir aux générations futures d’orthophonistes une formation initiale remaniée, plus complète, plus exigeante. En phase avec la réalité du terrain et sa complexité. 

Offrir aux patients des soins de qualité, nourris d’avancées scientifiques et d’humanité.

Ils ont douté, beaucoup, bien sûr. Pas de leur détermination. Mais de l’issue de tout ça. Au jeu des arbitrages politiques, on n’est jamais sûr de rien. Ils étaient bien placés pour le savoir, eux qui avaient vu un ex-ministre leur faire des propositions dont ils ne voulaient pas. Ils ont douté, mais ils n’ont pas baissé les bras. 

Et puis. 
Et puis ils ont couru un dernier sprint. Dix jours de remobilisation en urgence, dix jours de coeur qui bat, encore plus fort. D’adrénaline. De réseaux sociaux et de rue, à nouveau.

Et ce matin, une lettre officielle, une reconnaissance au grade master, la fin heureuse de ce long parcours. 

Alors aujourd’hui, ils rient. Ils pleurent. Ils sablent le champagne. Ils se pincent pour y croire. Ils envoient des SMS à leurs collègues-qui-ne-savent-pas-encore. Ils félicitent les négociateurs officiels et les « sans-grade » qui se sont donné la main. Ils se réjouissent, déjà, de ces futures promotions de « master en orthophonie » qui arriveront bientôt pour prendre place dans le tissage thérapeutique du pays. Qui l’enrichiront. 

Ils rêvent depuis longtemps d’un avenir de qualité pour les professionnels et leurs patients. Ils savent maintenant que le rêve va devenir réalité.

Ils sont heureux. Pas revanchards. Juste heureux. 

Bref, 
Les orthos ont obtenu le grade master.

Bref,
Ils sont heureux et fiers. 

(Féloches à big up à tout le monde, merci à nos ministres, long life rock’n’roll et wizzzzzzzzzzzzzzzz. Hein ? Quoi ? ça se voit que je suis contente ? ça tombe bien !)

 

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